L’esclavage moderne, incluant le travail forcé, la traite des êtres humains et l’exploitation, n’est pas limité aux secteurs traditionnels comme l’industrie ou l’agriculture. Dans le contexte européen, où la transformation digitale s’accélère et où les chaînes d’approvisionnement deviennent de plus en plus globales et complexes, les risques liés à l’exploitation humaine se manifestent également dans les secteurs du numérique et du conseil. Les entreprises européennes, soumises à des réglementations strictes et à des attentes sociétales élevées, doivent adopter une vigilance accrue et des pratiques exemplaires pour garantir l’intégrité de leurs opérations et de leurs partenaires.
Les chaînes d’approvisionnement numériques, bien que souvent perçues comme « à faible risque », présentent des vulnérabilités spécifiques : recours à des prestataires technologiques internationaux, main-d’œuvre temporaire ou externalisée, projets menés à l’échelle mondiale. Les différences de standards sociaux et de législation du travail entre pays européens et hors Europe peuvent entraîner des risques d’exploitation, même dans des environnements très réglementés. Pour les entreprises européennes, la conformité ne suffit pas : il s’agit de démontrer un leadership éthique et d’inspirer confiance auprès des clients, investisseurs et collaborateurs.
Les entreprises leaders en Europe imposent à tous leurs fournisseurs un code de conduite strict, interdisant le travail forcé, le travail des enfants, la discrimination et exigeant des conditions de travail sûres et équitables. Ce code doit être reconnu et accepté par chaque nouveau fournisseur lors de l’intégration, et relayé tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
Lors des appels d’offres, les fournisseurs sont soumis à des questionnaires d’auto-évaluation couvrant les droits humains, l’environnement et l’éthique. Les fournisseurs identifiés comme « à risque » (hors UE, recours à des travailleurs peu qualifiés, etc.) font l’objet d’un examen approfondi et d’un suivi renforcé. L’utilisation de plateformes d’audit comme EcoVadis permet de mesurer la performance RSE et d’assurer une amélioration continue.
Les collaborateurs sont la première ligne de défense contre l’esclavage moderne. Des formations régulières leur permettent de repérer les signaux d’alerte et de connaître les procédures de signalement. Une politique anti-esclavage et anti-traite est intégrée au livret d’accueil et accessible à tous.
Des canaux confidentiels sont mis à disposition pour signaler toute préoccupation éthique, tant en interne qu’en externe. Les signalements sont traités avec sérieux, et des mesures correctives sont prises rapidement. La protection des lanceurs d’alerte est garantie.
La publication annuelle de déclarations sur l’esclavage moderne, exigée par la législation de plusieurs pays européens, permet de rendre compte des actions menées, des progrès réalisés et des axes d’amélioration. Cette transparence est un gage de confiance et d’engagement auprès de toutes les parties prenantes.
À l’heure où la transformation digitale s’accélère, la responsabilité des entreprises européennes est de s’assurer que le progrès technologique ne se fait jamais au détriment des droits humains. En adoptant des standards élevés, en collaborant avec des partenaires partageant les mêmes valeurs et en promouvant la transparence, l’Europe peut continuer à être un modèle de transformation digitale éthique et durable.
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