Le secteur agroalimentaire européen connaît une transformation digitale sans précédent. Face à l’évolution rapide des comportements d’achat et à la multiplication des canaux numériques, les marques doivent repenser la façon dont elles interagissent, vendent et livrent à leurs clients. Les stratégies direct-to-consumer (D2C) et omnicanal s’imposent comme des leviers majeurs de différenciation et de croissance, mais elles s’accompagnent de défis spécifiques à l’Europe : complexité logistique, diversité réglementaire, fragmentation des données et nécessité d’aligner les organisations.
44 % des décideurs européens du secteur F&B placent l’accélération de l’e-commerce en tête des tendances pour les trois prochaines années. Le D2C gagne du terrain : 38 % des acteurs en font une priorité, et près de la moitié s’attendent à ce que davantage de marques adoptent ce modèle. Cette dynamique est portée par des consommateurs hybrides, exigeant des expériences fluides entre le digital et le physique, la rapidité, la personnalisation et la transparence.
La livraison du dernier kilomètre reste un défi majeur en Europe, où la diversité géographique et la mosaïque réglementaire complexifient la logistique. 17 % des leaders F&B citent la logistique comme principal obstacle au succès du D2C. Par ailleurs, la conformité aux réglementations nationales et européennes (sécurité alimentaire, étiquetage, RGPD, commerce transfrontalier) exige des investissements continus dans la gestion des données et la gouvernance.
55 % des marques investissent dans des Customer Data Platforms (CDP) pour unifier et activer la donnée client à travers tous les points de contact. L’objectif : offrir des expériences personnalisées, pertinentes et cohérentes, tout en respectant les exigences croissantes en matière de consentement et de confidentialité. L’IA et l’analytique avancée sont également perçues comme des leviers majeurs pour anticiper les besoins, optimiser la chaîne d’approvisionnement et proposer des offres dynamiques.
Le passage à l’omnicanal et au D2C impose de casser les silos internes. 17 % des décideurs identifient l’alignement organisationnel comme un frein, et près de la moitié évoquent un manque de talents et de ressources pour optimiser l’expérience client digitale. Les leaders du secteur investissent dans des équipes pluridisciplinaires, favorisent l’agilité et encouragent une culture du test & learn.
La transformation digitale du secteur agroalimentaire européen est à la fois un défi et une formidable opportunité. Les marques qui sauront exploiter la donnée, investir dans l’omnicanal et le D2C, et innover sur l’ensemble de la chaîne de valeur seront les mieux placées pour fidéliser le consommateur européen et générer une croissance durable. En cassant les silos, en s’appuyant sur l’analytique avancée et en organisant l’entreprise autour de l’agilité, les leaders du secteur transformeront la disruption digitale en avantage concurrentiel durable.