L’intelligence artificielle (IA) transforme rapidement le secteur des services financiers en Europe, mais une nouvelle distinction s’impose : celle entre l’IA générative et l’IA agentique. Alors que l’IA générative s’est imposée comme moteur d’automatisation et de personnalisation, l’IA agentique promet une révolution plus profonde, en permettant aux systèmes d’agir de façon autonome, d’orchestrer des processus complexes et de prendre des décisions en temps réel. Pour les dirigeants européens, comprendre ces deux paradigmes et leurs implications est essentiel pour rester compétitif dans un environnement réglementaire exigeant et un marché en pleine mutation.
L’IA générative, basée sur des modèles d’apprentissage profond, est déjà largement adoptée dans la banque, l’assurance et la gestion d’actifs. Elle permet de générer du contenu (textes, images, rapports), d’automatiser la création de documents réglementaires, de personnaliser les communications clients et d’optimiser les processus internes. Son principal atout réside dans sa capacité à s’intégrer rapidement aux workflows existants, offrant des gains immédiats en efficacité et en engagement client. En Europe, les cas d’usage les plus courants incluent :
La facilité de déploiement de l’IA générative explique sa croissance rapide : le marché mondial devrait passer de 36 milliards de dollars en 2024 à plus de 350 milliards en 2030. En France, par exemple, 67 % des banques privilégient d’abord des applications internes pour améliorer l’efficacité avant de s’ouvrir à des usages clients plus innovants.
L’IA agentique va plus loin : il s’agit de systèmes capables de poursuivre des objectifs complexes, de prendre des décisions et d’exécuter des workflows multi-étapes avec une intervention humaine minimale. Ces agents intelligents peuvent :
Dans le contexte européen, l’IA agentique ouvre la voie à des assistants financiers proactifs capables de recommander et d’initier des offres de crédit personnalisées, d’anticiper les besoins de liquidité ou de générer des rapports d’audit en continu. Elle permet aussi d’accélérer la modernisation des systèmes hérités, enjeu majeur pour les banques du continent.
| Aspect | IA générative | IA agentique |
|---|---|---|
| Fonction principale | Génération de contenu, automatisation de tâches | Prise de décision autonome, exécution de workflows |
| Intégration requise | Modérée, outils autonomes | Profonde, intégration avec systèmes critiques |
| Implication humaine | Revue et validation fréquentes | Supervision, mais action autonome |
| Scalabilité | Facile pour des cas d’usage génériques | Plus complexe, adaptée à des processus spécifiques |
| Valeur métier | Gains rapides en efficacité | Transformation des modèles d’affaires |
L’IA générative est idéale pour accélérer la digitalisation, automatiser la conformité et améliorer l’expérience client. L’IA agentique, elle, s’adresse aux institutions dotées d’architectures technologiques modernes et d’une gouvernance des données avancée, prêtes à orchestrer des processus complexes et à explorer de nouveaux modèles économiques.
Pour les institutions financières européennes, le passage à l’IA agentique implique :
Les leaders du secteur investissent dans des plateformes cloud natives, des data lakes unifiés et des modèles de gouvernance responsables pour garantir l’auditabilité, la transparence et l’éthique de l’IA.
La transition de l’IA générative à l’IA agentique marque une nouvelle ère pour la finance européenne. Pour en tirer parti, il est crucial de :
En s’appuyant sur ces leviers, les institutions financières européennes peuvent dépasser l’automatisation incrémentale pour accéder à une véritable transformation, alliant efficacité, conformité et innovation.
Prêt à franchir le cap de l’IA agentique ? Les équipes de Publicis Sapient accompagnent les acteurs européens dans l’évaluation de leur maturité, la priorisation des cas d’usage et la construction de modèles opérationnels IA-ready, pour faire de l’IA un levier de compétitivité durable sur le marché européen.